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Le Retrouving

Bernard n'en est pas à son premier vol et sa participation répétée en tant qu'équipier navigant  n'exclut pas une vive implication au sol.

Le « RETROUVING », une façon différente de voir le vol en montgolfière.

Lorsque l’on parle de montgolfières, la première image qui vient à l’esprit est celle d’une corolle qui se développe lentement au sol avant de se muer en boule colorée qui se redresse et s’envole lentement.

Cet aspect, le plus beau et le plus spectaculaire est largement commenté par tous, pilotes, passagers et spectateurs et c’est normal, c’est le but de tout passionné de montgolfière de survoler des paysages plus ou moins familiers.

L’aspect spectaculaire ne doit pas faire oublier que ces moments de grâce ne sont possibles que parce qu’une équipe au sol assure le soutien logistique de ce vol. Elle va aider au déballage et à l’installation des composants du ballon, participer à son gonflage et son relevage et assister à son envol. Elle devra ensuite effectuer le rangement du matériel resté au sol après le décollage puis effectuer la récupération du ballon et de son équipage lorsqu’ils retrouvent le sol, parfois bien loin de son point d’envol.

La tête et les jambes

Cette récupération, appelée familièrement  « récup » ou « retrouving » est une composante indissociable du vol. Bien moins spectaculaire, elle n’en est pas moins amusante, voire passionnante pour ceux qui en sont chargés. L’enjeu est en effet d’arriver à suivre le ballon afin de l’accueillir lorsqu’il atterrit, après une « course poursuite » parfois pleine de rebondissements.

Réussir une Récup est toujours une satisfaction pour ceux qui s’en chargent et un confort certain pour les équipages. Pour y arriver, les acteurs doivent disposer de quelques compétences simples, mais indispensables :

  • Il faut avoir un certain sens de l’orientation : savoir lire une carte (même si le GPS simplifie parfois la vie) et utiliser une boussole s’avère utile.
  • Il faut savoir conduire divers types de véhicules, parfois avec remorque, et les demi-tours s’imposent parfois.
  • Même si les pilotes vous donnent des informations sur leur vol, il faut savoir anticiper sur leur destination probable en utilisant des rudiments de météorologie et d’aérologie. Dans des paysages vallonnés, la récup mettra plus d’un quart d’heure pour changer de vallée alors que le ballon parcourra cette distance en quelques courtes minutes. C’est lorsque vous serez dupés que vous apprécierez le terme « à vol d’oiseau » !
  • Il faut avoir un petit goût pour la chasse, le challenge étant de pouvoir les accueillir à leur atterrissage.

L'esprit d'équipe

Cela étant, il y a un plaisir non dissimulé à accomplir cette mission, loin d’être rebutante. Il faudrait même, pourquoi pas, commencer par là avant de « voler », car cela permet mieux d’appréhender le vol lui-même et ses contraintes spécifiques liées aux contacts avec les équipes au sol.

Cela pourrait être une façon originale de se préparer au véritable baptême de l’air et de l’apprécier pleinement. C’est également une façon de s’intégrer à une équipe ou un groupe, sachant que le vol en ballon est de toutes façons un partage de tout.

L’esprit qui règne au sein de LBB privilégie la convivialité, la participation à toutes les phases de vol comme à tous les moments de la vie de notre association et l’implication de tous, cela, bien sûr en fonction des désirs et possibilités de chacun. Cela permet de découvrir que le vol en montgolfière est, en plus des sensations exaltantes créées par le vol, un sport très technique, une activité physique non négligeable, une découverte des régions sous un angle inhabituel, un travail d’équipe permanent et un moment de véritable convivialité.

Bernard.