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Comment je suis tombée dans la marmite !

C’était au mois de juin, il y a une douzaine d’années : belle soirée estivale.

Affairée dans ma cuisine, j’entends soudain un bruit inhabituel, comme un souffle puissant, provenant de par-dessus le toit de la maison. Je me précipite sur la terrasse pour en avoir le cœur net, et c’est là que, médusée, n’en croyant pas mes yeux, je vois un énorme ballon qui passe au-dessus de ma tête en rasant les toits, progression rythmée de temps en temps par un coup de brûleur.

Ni une, ni deux, sans réfléchir, je file aussitôt à sa poursuite –en chaussons et tablier de cuisine- pour assister à son atterrissage derrière la colline. A bout de souffle, j’arrive en même temps que la voiture de récupération avec sa remorque… Moi qui ai toujours rêvé de voler, j’avais là, devant moi, des extraterrestres venus d’une autre planète, c’était tout simplement magique, inespéré ! Pensez donc, des hommes-oiseaux « tombés » du ciel ! Hallucinant, surréaliste, pas de mots pour décrire mon émotion : je n’avais encore jamais vu de montgolfière pour « de vrai ».  

Ce soir-là, le destin ou le dieu Eole les avait placés sur ma route -céleste-, nos chemins si longtemps parallèles (je devais l’apprendre par la suite...) se croisaient enfin, et c’est ainsi que je fis la connaissance de Françoise et René, devenus des amis fidèles avec lesquels je partage la passion du monde du ballon qu’ils m’ont si gentiment fait découvrir.

Quelques jours plus tard, le 13 juillet 1996, j’eus la  chance inouïe de faire mon premier vol, un rêve éveillé dont je me rappelle chaque détail : l’envol tout en douceur, une euphorie proche de l’ivresse, absolument incontrôlable, le sentiment d’être un oiseau, tous les sens en éveil ; du haut de la nacelle, au balcon du monde, j’absorbais avec avidité, comme une éponge, toutes les images qui défilaient sous mes yeux : les champs de roses de Lochwiller, les cimes des arbres que la nacelle venait effleurer, caresser délicatement. Il faut que je vous dise quand même que ça m’avait effrayée de voir les arbres se rapprocher et ensuite de les toucher, mais René, pilote farceur, l’avait fait exprès, sans doute pour m’impressionner : il avait bien réussi son coup ! Je me sentais à la fois toute petite comme une hirondelle, et en même temps investie d’un pouvoir surnaturel, celui de voler –vieux rêve d’Icare- Puis l’atterrissage tout aussi « soft », sur le plancher des vaches… J’étais sur un petit nuage dont je n’avais pas du tout envie de redescendre !

Un moment grandiose, fabuleux !

MERCI RENE, MERCI FRANCOISE

Agnès